LA CRÈCHE VIVANTE

A la ferme de Germain, Maman nourrit les animaux tous les jours, même la veille de Noël.
Heureusement, Germain et sa cousine Dauphine sont là pour l'aider.
D'abord les cochons, puis les lapins et enfin les poules.
Dans le poulailler, le vent qui souffle les fait frissonner.
"Vite ! Courons à l'étable, s'écrie Maman en attrapant les deux enfants par la main.
Il fait un froid de canard, ce soir !"
Dans l'étable, il règne une douce chaleur.
"Youpi ! s'écrie Germain en se roulant par terre, Papa vient de changer la paille !"
"C'est amusant, remarque Dauphine, ce soir, l'âne s'est couché à côté du boeuf !"
"Comme dans la crèche", dit Germain.
Dauphine se met à genoux à côté de l'âne gris : "Je suis Marie !"
Germain va chercher un bâton pour se faire une canne.
Il s'installe debout à côté de Dauphine :
"Et moi, je suis Joseph !" dit-il en s'appuyant sur sa canne.

Par la porte entrouverte, Germain aperçoit son Papa qui traverse la cour avec un petit mouton dans les bras.
Le chien court derrière lui, Germain se tourne vers Dauphine en souriant :
"Regarde ! Voilà le berger des collines qui arrive pour la fête."
"Il ne manque plus que je petit Jésus !" conclut Dauphine.
"On dirait que le ciel a des oreilles ce soir, s'exclame Maman, regardez qui vient !"
C'est tante Martine, la maman de Dauphine, avec bébé Louis.
Dauphine se précipite vers sa maman, serre bébé Louis dans ses bras et court reprendre sa place à côté de Germain et de l'âne gris.
Juste à ce moment -là, le papa de Germain passe le nez par la porte de l'étable.
Il pose délicatement le petit mouton devant Dauphine et le bébé :
"Quelle jolie crèche ! Tiens, c'est un cadeau pour toi, bébé Louis, Merci d'être venu jusqu'ici par un temps pareil !"
Dans sa couverture de plumes, bébé Louis sourit, on dirait qu'il a tout compris !
(Karine-Marie Amiot)

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