LES VITRINES DE NOËL

Gaspard serre fort la main de Capucine.
Echarpes au vent, ils courent gaiement.
Toute la ville est en fête.
Devant les vitrines des grands magasins, les gens se pressent.
Maman attrape ses deux petits lutons par la main et soudain Capucine et Gaspard ont des ailes, ils doublent tout le monde, on dirait qu'ils volent !
Maman aide Capucine et Gaspard à grimper sur une petite estrade.
D'abord, les deux enfants ne voient rien, éblouis par les mille lumières de toutes les couleurs.
Puis soudain, ils aperçoivent la banquise et la maison toute ronde des chiens esquimaux.
Les chiens ont fait des trous dans la glace pour pêcher des poissons.
Comme ils sont maladroits !
Les poissons font des bonds et hop ! Ils replongent dans l'eau aussitôt pêchés.
Dans un coin, une famille pingouin joue aux quilles.
Perchés sur un igloo, des pélicans gourmands avalent tout rond des crêpes aux marrons.
Gaspard applaudit, tape des pieds, fait de grands signes aux chiens...
Et file vers la vitrine suivante.
Ici, c'est le royaume des ours anglais.
Coiffés de toques de fourrure rouge, ils défilent en rangs serrés et jouent de la musique, une, deux, une, deux.
Ours trompettistes, ours saxophonistes, en avant, marchez !
Des jongleurs et des acrobates suivent le défilé.
Des poupées déguisées en fées applaudissent les ours musiciens.
Du haut des tours, les dames de la cour envoient des baisers.
Ils tombent en pluie sur les fées qui, d'un coup de baguette, les transforment en confettis dorés.
Mais c'est l'heure de rentrer.
Agrippés à la main de Maman qui les entraîne dans la foule.
Capucine rêve d'une robe de princesse pour se déguiser et Gaspard d'une trompette et d'une toque rouge pour défiler le jour de Noël.
(Karine-Marie Amiot)

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