Vieillir ……sans mourir….
     
La vie est sans détour….
Un jour, on est jeune…
Un jour, on devient vieux…
Si tu l’acceptes, c’est bien tant mieux…
Peu importe ton consentement…
Le destin choisira ton tour…

Moi qui ai si peur de vieillir…
Sans que je le veuille les années passent…
Je n’apprécie plus cette impasse…
J’ai beau tout négocier pour l’éviter…
Ce que j’en ai faite des promesses…
Pour contourner cette vieillesse…

Doucement, tes rides démasquent ton âge…
Dans tes cheveux, le blanc se propage …
Ton corps délicatement perds sa forme…
Devant la triste réalité, je me cramponne…
Je suis obligée d’affronter cette dure vérité..
Pourtant Dieu sait que je ne veux pas céder…

Je voudrais crier : AH… quelle importance …
Être indépendante à tous ces changements
Mes esprits n’ont pas cette indulgence…
Même mon cœur renonce à ce détachement…
J’ai encore tellement besoin de cajoleries…
Mon âme ne peut pas abandonner ses rêveries…

C’est un éternel combat sans merci…
Que de réussir à rallonger sa vie…
Je suis en face d’une telle cruauté…
J’en perds déjà mes capacités…
Mon cœur, lui devient plus fatigué…
Je suis bouleversée, juste à y penser…

Aujourd’hui, je marchande mes désirs…
Tellement je ne veux pas vieillir…
Je peux bien vous le dire…
J’ai aussi très peur de mourir…
Une angoisse que j’ai de plus caché…
Pour ne pas afficher ma vulnérabilité….

Peut-être ai-je l’air désuet…
Je peux encore traîner mon boulet…
Je voudrais un délai pour calmer mon âme…
Connaître enfin une sérénité apaisante…
Pour me réconcilier de mes blessures…
Et me guérir de mes écorchures…

Longtemps j’ai cheminé dans la tristesse…
Je commence à peine à me pardonner …
Je suis certaine que vous comprenez…
Pourquoi, j’ implore tant ce sursis…
Pouvoir encore rêver de tendresse…
Je viens d’amorcer une nouvelle vie…

Petit Jésus, Toi qui connaît ma prière…
Donnes-moi la chance de finir mon inventaire…
J’aimerais trier mes souvenirs avec franchise…
Avant de faire ma dernière valise…
Je demande quelques instants malgré mon âge…
D’être heureuse avant de plier bagages…
Vous qui savez le temps qu’il me reste…
Une dernière faveur….
Apaiser mes peurs…
Je ne supporte plus la douleur…


Jalet 07/03/05

LUI ECRIRE





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